Novethic publie aujourd’hui l’ultime saison de sa série « 173 nuances de reporting ». Après quatre ans d’analyse des reporting publiés par les 100 plus grands investisseurs institutionnels français, cette étude fait le bilan de cette législation hors norme qui, après avoir symbolisé l’avance française sur la finance durable, a eu des impacts limités.
Mutation limitée des principaux investisseurs institutionnels français
Novethic a commencé à analyser le reporting des 100 plus grands investisseurs institutionnels français dès l’entrée en application de l’article 173 en 2016. Son alinéa 6 créait une nouvelle obligation de reporting sur les risques climat et la prise en compte de critères ESG dans la gestion d’actifs sur la base du « comply or explain » (« s’y conformer ou justifier »). En quatre ans, ces acteurs qui pèsent 2 600 Md€ n’ont pas considérablement évolué sous l’influence de cette réglementation incitative. Les Acteurs engagés, passés de 15 à 23, sont les seuls qui n’ont cessé d’améliorer leur reporting sur le climat et de renforcer leurs engagements. Le groupe le plus important est celui des « Peut mieux faire » avec 43 investisseurs. Ces derniers font un reporting 173 mais ne l’utilisent pas comme une opportunité de mieux évaluer les risques et opportunités affectant leurs portefeuilles non seulement sur le climat mais aussi sur l’Environnement, le Social et la Gouvernance (ESG). Plus préoccupant, Novethic a aussi identifié un groupe de Décrocheurs (12) qui ont cessé de se conformer au dispositif réglementaire ou publient un contenu peu pertinent, ce qui n’est pas forcément préférable au grand silence des Absents qui sont toujours près d’une vingtaine.