L’Assemblée Nationale a adopté dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 juillet le texte de loi relatif aux libertés et responsabilités des universités. Cette loi cruciale élaborée en un peu moins de deux mois, ne répond pas selon la FAGE, à l’ensemble des attentes des étudiants.
La FAGE, qui s’est efforcée de faire de ce texte une chance pour notre Enseignement Supérieur, déplore une fois de plus le fait qu’il remette en cause un des fondements du système français : la démocratie, et la participation de tous ses acteurs à la vie des établissements.
Alors que nombre d’amendements proposés par la FAGE ont été déposés par les groupes parlementaires de tous bords, la Représentation Nationale a refusé de prendre en compte les attentes des étudiants*, notamment en ce qui concerne leur participation à l’administration des universités. Nous le regrettons fortement, alors même que les sénateurs avaient approuvé les arguments de la FAGE en intégrant le « bureau d’aide à l’insertion professionnelle » au projet de loi.
Outre leur participation au Conseil d’Administration, les étudiants attendaient d’autres avancées, comme une délégation de pouvoirs aux CEVU (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire) et CS (Conseil Scientifique), ou la participation systématique d’un ou plusieurs étudiants vice-présidents au bureau de l’Université.
La FAGE et les associations étudiantes, convaincues de la nécessité de réformer notre Université en profondeur, gardent malgré tout un goût amer quant à l’adoption de cette loi* qui ne va pas jusqu’au bout de ses ambitions, en apportant beaucoup aux présidents d’universités et très peu aux étudiants.
Le Chef de l’Etat a lui-même été alerté des inquiétudes de la communauté universitaire. La FAGE regrette que toutes ces heures de « concertation » n’aient conduit au final qu’à ce que la « Loi Pécresse » constitue un recul pour les étudiants, alors même que ces derniers ont été les acteurs principaux dans l’élaboration de cette loi.