Selon une étude parue ce jeudi, le nombre d’associations en France, pour la première fois, n’a pas progressé par rapport à l’année précédente. En cause : une fragilité financière accentuée par la suppression des emplois aidés.
Dans le monde associatif, l’inquiétude règne quant à la pérennité des structures. Le rapport sur « la France associative en mouvement », publié hier par le réseau Recherches & Solidarités, révèle un chiffre marquant : la disparition pour l’année 2017 de quelque 25 000 associations par rapport à l’année précédente. Pour la première fois, la différence entre les créations et les fermetures n’est pas positive et le nombre d’associations, en constante progression depuis une décennie, stagne autour de 1,3 million.
Pour Frédérique Pfrunder, déléguée générale du Mouvement associatif, ce constat n’est pas une surprise : « Face aux grandes associations plus stables financièrement, ce sont hélas les petites et moyennes, aussi créatrices d’emplois, qui trinquent jusqu’à disparaître complètement. La suppression progressive des emplois aidés, auxquels elles avaient recours, les a achevées. Cela fragilise l’ensemble du tissu associatif local et attaque la dynamique d’un territoire. »