Sommet de la Francophonie : les Etats doivent s’engager pour une véritable intégration du Genre dans l’Agenda post-2015

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Sommet de la Francophonie : les Etats doivent s'engager pour une véritable intégration du Genre dans l'Agenda post-2015

77 Etats seront représentés au plus haut niveau à Dakar, pour le 15e Sommet de la Francophonie, les 29 et 30 novembre. Coordination SUD salue le choix du genre comme thème central pour cette édition. L’agenda post-2015 constitue une occasion unique d’œuvrer pour les droits Humains et d’accroître les perspectives de développement des pays d’Afrique subsaharienne francophone. Les dirigeant-e-s ne doivent pas la rater.

L’égalité entre les sexes est un puissant facteur de développement durable, de croissance, et de lutte contre la pauvreté et les inégalités. En exploitant au mieux les talents, on peut s’assurer que les femmes et les hommes aient les mêmes chances d’apporter leur pierre à l’édifice.

La promotion des droits des femmes, de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les violences fondées sur le genre, constituent l’une des priorités de l’action extérieure de la France. En 2013 et en 2014, la France a adopté deux textes importants : une nouvelle stratégie « Genre et développement » pour la période 2013-2017, et une Loi d’orientation relative à la politique de développement et de solidarité internationale, qui prend en compte cette question.

« La diplomatie des droits des femmes doit se réaliser dès maintenant, avec tous les partenaires de la France et doit surtout s’accompagner de moyens pour mettre en œuvre des programmes ambitieux », insiste Jean-Louis Vielajus, président de Coordination SUD.

Les besoins restent immenses dans tous les domaines. Chaque jour, 800 femmes meurent de causes évitables liées aux complications dues à la grossesse et à l’accouchement. Plus de la moitié de ces décès intervient en Afrique sub-saharienne.

Alors que la part des filles non scolarisées a reculé de 58 % à 53 % en dix ans dans les pays en développement, elles sont encore 32 % à ne pas achever un cycle complet d’éducation primaire. Elles sont confrontées à de nombreux obstacles : pauvreté, coûts de scolarisation, violences en milieu scolaire, mariages et grossesses précoces, etc. Le défaut de participation des femmes et des filles dans les instances décisionnelles locales ne permet pas de véritablement prendre en considération leurs besoins.

« Les questions centrales en matière d’égalité femmes-hommes, par exemple celles qui concernent la sexualité, entrainent des réticences fortes dans certains pays et sur la scène internationale », souligne Aurélie Gal-Régniez, administratrice de Coordination SUD et directrice adjointe de l’ONG Equilibres & Populations.

« Nous sommes à un moment extrêmement important, à quelques mois de la fin de la négociation sur l’agenda post-2015. Il est temps de structurer un engagement clair des pays francophones sur ces thématiques. Le levier serait puissant, puisque 77 Etats francophones, cela représente plus d’un tiers des Etats membres des Nations unies », rappelle encore Jean-Louis Vielajus, président de Coordination SUD.

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