En partenariat avec LCP Assemblée nationale (La Chaine Parlementaire) et la Lettre de L’Expansion, la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne organisait, mercredi 21 octobre 2009, la sixième session des Matinales des Caisses d’Epargne. Devant une soixantaine de parlementaires, représentants du gouvernement, dirigeants des Caisses d’Epargne et sous les questions d’Arnaud Ardoin, présentateur sur LCP, André Comte-Sponville, philosophe, s’est exprimé sur le thème "Faut-il moraliser le capitalisme ?"
Selon M. Comte-Sponville, « le capitalisme n’est ni moral, ni immoral, il est amoral », une analyse confirmée par la crise actuelle. Le philosophe estime également que la crise confirme à la fois que « le capitalisme est incapable de se réguler lui-même », et que « la morale est incapable de réguler l’économie ». Pour autant, « le capitalisme n’est pas à remettre en cause car c’est un modèle qui marche ». En revanche, « il revient au droit et à la politique d’apporter au capitalisme des limites externes, non marchandes et non marchandables ». Ces politiques existent actuellement à l’échelle nationale, et « doivent prendre une dimension mondiale » a-t-il dit donnant ainsi sa réponse à la thématique du jour « Faut-il moraliser le capitalisme ? »