Le 6 novembre dernier, lors de son intervention sur TF1 et RTL, le Président de la République a exprimé le vœu que le service civique concerne le plus grand nombre de jeunes en devenant « universel ».
Le Mouvement associatif partage cette ambition.
En revanche, les conditions de ce déploiement méritent d’être fortement interrogées ou précisées.
Alors que le budget de l’état ne prévoit le financement du service civique que pour 45 000 jeunes, le Mouvement associatif s’interroge sur la provenance des moyens nécessaires pour accueillir correctement 820 000 jeunes.
Une mission de service civique a du sens si elle est réalisée sur une durée minimum de 6 mois. Des formules nouvelles peuvent être pensées pour adapter le service civique à la réalité diverse des jeunes et des missions d’intérêt général, mais il doit rester une étape de vie au service de la collectivité.
Le bénévolat des jeunes ne peut pas être qualifié de service civique.
Le bénévolat et le service civique sont deux engagements civiques complémentaires mais différents. Le bénévolat est un engagement gratuit et libre alors que le service civique est encadré et indemnisé : bénéficiant d’un tutorat, d’une formation, d’un accompagnement vers l’emploi et d’une indemnité, le jeune en service civique s’oblige à un service intense et d’une certaine durée.
Le Mouvement associatif salue la volonté du Président de permettre à tous les jeunes d’exercer leurs responsabilités civiques. Pour Nadia Bellaoui, Présidente du Mouvement associatif, « il serait plus pertinent de s’appuyer sur les succès de la mise en œuvre du service civique tel qu’il existe actuellement, en se donnant les moyens d’accompagner son développement ».