Représentativité des associations dans les Conseils économiques et sociaux régionaux : malgré la volonté politique du gouvernement et de l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle, la réforme ne passe pas.

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Représentativité des associations dans les Conseils économiques et sociaux régionaux : malgré la volonté politique du gouvernement et de l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle, la réforme ne passe pas.

Le président de l’assemblée des Conseils économiques et sociaux régionaux, Jean-Claude Boucherat, a été chargé de remettre un rapport au ministre de la vie associative suite à la commande du Premier ministre lors de la conférence nationale de la vie associative du 23 janvier 2006.

Le Premier ministre a été très clair sur sa demande d’une meilleure représentation des associations dans ces instances officielles de concertation. L’ensemble des candidats à l’élection présidentielle reçus le 20 janvier dernier à l’invitation de la CPCA ont confirmé cette nécessité d’une démocratie qui prenne mieux en compte l’expression du mouvement associatif organisé au sein du CES et des CESR.

Dans une interview à l’AEF datée du 12 avril, Jean-Claude Boucherat considère que l’engagement politique de la CPCA « risque de freiner la représentativité accrue des associations au sein des CESR qui ne sont pas des lieux d’expressions politiques ».

La CPCA, organisation représentative du mouvement associatif au niveau national comme au niveau régional, est bien une instance « politique ». Son objet - tous secteurs et toutes affinités confondus - est de contribuer à promouvoir une vie associative qui vise à développer des projets d’intérêt général et des activités sans finalité lucrative. La réalisation de cet objectif passe par une reconnaissance des associations dans le dialogue civil au service de l’intérêt général sur tous les sujets de société.

Alors que la CPCA est une organisation « politique » au même titre que les autres organisations qui siègent dans les CESR (syndicats, organisations patronales), Jean-Claude Boucherat insinue que la représentation des associations pourrait relever d’une expression partisane. L’expression manipulatoire de cette méfiance envers l’organisation du mouvement associatif est significative des freins institutionnels qui tentent de défendre des avantages acquis et d’empêcher une réforme pourtant attendue par les pouvoirs publics et les citoyens.

Comme le rappellent tous les sondages et enquêtes, les françaises et les français se reconnaissent dans le monde associatif pour faire bouger les choses et répondre aux problèmes de leur vie quotidienne. La France est face à des blocages de tous ordres. Une fois de plus, comme disait l’humoriste, « l’immobilisme est en marche ! ».

Après plus de vingt ans de structuration, la CPCA représente aujourd’hui plus de 50 % du mouvement associatif et bénéficie d’une reconnaissance incontournable de la part des gouvernements et des collectivités. La CPCA continuera à se mobiliser pour que la mission déterminée par le Premier Ministre et attendue par le prochain Président de la République soit menée en toute objectivité et connaissance des réalités de terrain.

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