Refusons le remplacement des écoles maternelles par des jardins d’enfants payants

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Refusons le remplacement des écoles maternelles par des jardins d'enfants payants

Dans le cadre du processus de privatisation de l’école, des services publics, de la santé et de la protection sociale, voilà que les intentions du secrétariat d’État à la Famille et du ministère de l’Education nationale se concrétisent, comme on pouvait le craindre : la marchandisation de l’école avant l’âge de 6 ans. Non seulement, nous savons que ce n’est qu’une étape avant la généralisation du processus pour toute l’école, mais ce mauvais coup contre les intérêts du peuple et de ses enfants va entraîner une aggravation des inégalités sociales vis-à-vis de l’école.

Après l’encouragement aux crèches d’entreprise, voici les « jardins d’éveil » pour les 2-3 ans (suite au rapport Tabarot et dans le cadre de la RGPP) qui devaient être expérimentés à Lyon et en Mayenne, destinations qui manquent d’enthousiasme, craignant une stratégie de désengagement financier de l’État.
On peut aussi penser que cette stratégie permettra le recrutement pour l’école privée de manière précoce.

Au lieu de généraliser sur le territoire national les possibilités de scolarisation à la maternelle, voilà le gouvernement qui "fusille" l’école pour tous, les projets pédagogiques pour l’enfant et l’extraordinaire entreprise de socialisation que représente le passage en maternelle.

Quelles sont les femmes qui pourront arrêter deux ans, âge de l’entrée en jardins d’enfants (privés), si ce n’est celles qui peuvent déduire de leurs impôts les frais de garde, ou celles qui peuvent travailler à temps partiel consenti ?
Les victimes de la fin des maternelles publiques sont les enfants et les femmes, principalement les salariées mal payées ou précaires qui retrouveront le chemin du foyer.

Après ses prises de position contre les projets Darcos pour l’école primaire, après son opposition contre le changement d’objet de l’école publique, contre la mastérisation dans l’enseignement supérieur, l’UFAL se doit d’intégrer cette nouvelle offensive néolibérale dans sa campagne d’éducation populaire laïque tournée vers l’action pour l’instauration d’une école publique, gratuite, laïque et républicaine.

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