Le 5e Forum mondial de l’eau, qui a succédé à ceux de Marrakech 1997), La Haye (2000), Kyoto (2003) et Mexico (2006), s’est tenu à Istanbul du 16 au 22 mars 2009 (avec 192 délégations nationales). Il a insisté, dans sa déclaration finale, sur la nécessité d’atteindre « la sécurité hydrique », d’économiser l’eau, de préserver les écosystèmes et de lutter contre les pollutions, recoupant ainsi le souci global de défendre l’environnement de la planète. Mais ce texte, suite à l’opposition des États-Unis, n’a pas été jusqu’à proclamer « l’accès à l’eau potable et à l’assainissement comme un droit fondamental », ce qui ne crée aucune obligation
d’assistance et de financement aux populations qui en sont privées (un milliard d’habitants, en majorité, africains, privés d’eau potable ; 2,5 milliards privés de toilette de base : égout et traitement des eaux usées), l’objectif (non contraignant) étant de réduire de moitié ces chiffres d’ici 2015.
On suppose en effet que la population mondiale pourrait passer de 6 milliards à 9 milliards et que le besoin en eau potable pourrait doubler ; d’où des tensions possibles entre peuples qui voudraient s’approprier ce bien vital, surtout lorsqu’un seul fleuve dessert plusieurs pays (Niger, Nil, Tigre, Euphrate, Yang Tsé Jiang, Mékong). Les populations du Sud sont les premières victimes de ce danger qui concerne en priorité leur alimentation (l’alimentation annuelle d’un individu consomme en moyenne 3000 m3 d’eau)