« La nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence. » Préambule de la Constitution de la République du 27 octobre 1946.
L’ordonnance du 4 et 19 octobre 1945 qui créa la Sécurité sociale avait trois objectifs : l’universalité, l’unicité et la démocratie.
La gestion de la sécurité sociale devait relever des représentants élus des assurés sociaux, conformément à l’idéal de démocratie sociale porté par les forces progressistes au lendemain du second conflit mondial. Le financement de la Sécurité sociale fut alors assuré par une partie des salaires versé par les salariés et les patrons puis mis en commun dans des caisses socialisées. La loi du 1er avril 1898 sur la Mutualité est abrogée car cette dernière devient complémentaire à la Sécurité sociale et non concurrente.
Les attaques, pour détruire les valeurs contenues dans ces textes fondateurs de la République ont été depuis lors permanentes.