Moins de six mois après Fukushima, enquête sur une contre-offensive, menée tambour battant par les politiques et les acteurs de la filière.
Cela n’aurait jamais dû être, mais c’est quand même arrivé. Lorsque trois des six réacteurs de la centrale de Fukushima entrent en fusion, en mars dernier, l’unanimité – sociale, politique et industrielle – en faveur du nucléaire se lézarde. En réveillant le spectre de la catastrophe atomique, Fukushima sape en quelques jours des années de communication favorable à l’atome. Non, le nucléaire n’est pas infaillible ; non, il n’est pas incontournable ; non, il n’est pas si sûr. Parallèlement au drame nippon, le fantôme de Tchernobyl, du haut de ses vingt-cinq ans, secoue le grelot des angoisses collectives. Au sein d’une population considérée comme acquise à l’atome, des voix surgissent pour exiger un débat. Il faut répondre aux Cassandre, battre en brèche tous les arguments des « anti », prévenir les défections des clients, élaborer de nouveaux axes de communication. Bref, réparer les effets de la déflagration Fukushima.