C’est un fait : l’homme a développé des aptitudes affectives et cognitives qui le portent à coopérer, plus que toute autre espèce vivante, avec ses congénères. Y a-t-il une explication à cela ?
Il est difficile de ne pas être frappé par l’égoïsme et la duplicité de l’être humain. À plusieurs égards, le mensonge et l’exploitation semblent former la toile de fond de notre histoire commune. Tout est cependant une question de perspective. Lorsque l’on compare l’espèce humaine aux autres animaux, on découvre en elle la championne de la coopération. Il suffit de penser à de simples actions de la vie quotidienne : nous déposons notre enfant à l’école, confiant d’y trouver quelqu’un qui en prendra soin. Nous achetons du lait au supermarché sans craindre de nous empoisonner. Nous travaillons plusieurs semaines persuadés que nous serons payés en échange.