Du champ à la chope. C’est par cette formule que Baptiste François, Marie et Guillaume Bourdon présentent leur malterie artisanale. Pour mieux brasser leurs idées et peaufiner la création de leur coopérative, ils ont rejoint Alter’Incub après une étude de marché auprès de la moitié des microbrasseries de Rhône-Alpes, qui s’approvisionnent essentiellement en Allemagne et en Belgique. « Dès le départ, on a choisi le statut de société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), qui permet d’associer salariés, clients, fournisseurs et citoyens au projet des fondateurs », explique Baptiste. Quinze brasseurs sont aujourd’hui sociétaires sur les 65 de la coopérative ardéchoise, qui s’est fixé pour objectif d’animer la filière régionale de l’orge à la bière. Autre choix : la malterie se fournit en orge bio-cultivé dans la Drôme et en Isère.
Des soutiens multiples
Pour limiter les investissements, les trois associés ont aussi opté pour un procédé de production à même le sol sur une aire de germination qui nécessite de grandes surfaces bétonnées et davantage de main-d’oeuvre. Un million d’euros investis en cinq ans pour trois lignes de production, avec pour objectif de porter à 800 tonnes le volume de malt produit. Pour boucler le financement, Malteur Echos a fait appel à France Active, au programme d’investissements d’avenir et à la Caisse d’épargne, venus compléter leur apport personnel de 30.000 euros.