Soyons francs : la plupart d’entre nous, si on leur parle de l’économie sociale, soit écarquillent les yeux en signe d’ignorance, soit esquissent un sourire condescendant à l’égard de ce qu’ils rangent au chapitre des bonnes oeuvres. C’est tout l’intérêt du livre de Virginie Robert que de nous obliger à ouvrir les yeux sur une réalité qu’il est impossible de tenir pour négligeable dès lors que ce secteur emploie 2 millions de salariés et représente 10 % du PIB.
Cette occultation de l’importance de l’économie sociale a une explication simple : l’extraordinaire hétérogénéité des activités et des organismes rassemblés sous cette appellation empêche qu’on en perçoive l’unité.