Secrétaire générale du Forum mondial de l’économie sociale, ou Global Social Economy Forum (GSEF), association internationale lancée en 2014, Aude Saldana-Cazenave rappelle la nécessité de fédérer les collectivités territoriales et les réseaux d’organisations locales engagées dans la promotion de l’ESS.
Comment s’explique la montée en puissance de l’économie sociale et solidaire (ESS), qui représente plus de 10 % de PIB et environ 14 % des emplois privés en France, et près de 3 millions d’organisations à l’échelle européenne ?
L’ économie sociale et solidaire existe depuis le XIXe siècle en Europe, depuis plusieurs décennies dans la plupart des pays. Mais le regard qui lui est porté, de la part des citoyens et des institutions, a changé à l’occasion de la crise sanitaire, lorsque ses acteurs, historiquement engagés pour répondre aux enjeux de la société, se sont naturellement mobilisés contre la pénurie de masques ou d’autres types de protection.
Ces actions menées en réseau ont attiré l’attention de collectivités territoriales, qui ne savaient que faire face à l’ampleur de la crise, et qui ont vu là la valeur de l’ESS pour palier les problèmes sociétaux et environnementaux.