Le chagrin, l’émotion et l’effroi ne doivent pas nous faire oublier la part de responsabilité de nos modèles économiques financiarisés et de nos modes de vie énergivores sur les conflits présents et à venir. Le réchauffement climatique, la perte de la biodiversité alimentent de manière croissante la dangerosité du monde. Désigner un ennemi héréditaire, stigmatiser une population, réduire la citoyenneté à la nationalité et ériger des barrières de fils de fer barbelés, c’est manquer totalement de sang froid et de discernement sur les forces en présence. Croire que la lutte contre le terrorisme pourra faire l’économie d’un investissement de grande ampleur dans le développement durable et la démocratie de proximité dans tous les territoires en souffrance et en guerre, c’est manquer totalement de lucidité.
Parce que chacun sait que les problèmes sont complexes, parce qu’ils prennent racine ici et ailleurs, partout où des êtres humains ne peuvent pas se contenter d’une vie sans espoir, c’est le renforcement de la démocratie qui doit être à l’œuvre et non son affaissement.
Parties prenantes de la société civile, porteurs d’un projet politique de démocratie économique et d’émancipation des personnes, les acteurs de l’économie sociale et solidaire sont particulièrement concernés par toute forme de régression démocratique.
Nous appelons tous les acteurs de l’économie sociale et solidaire (citoyens, organisations, associations, coopératives, mutuelles, instances, élus) qui aspirent, au delà des contraintes de gestion, à son changement d’échelle, à s’associer au collectif d’organisations de la société civile animé par la ligue des droits l’Homme en signant et en faisant signer la pétition « pour nous c’est définitivement non ».
L’association Minga - Faire ensemble, la coopérative Hôtel du nord, l’agence Ekitour