Avec le deuxième parc de logements parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), rapporté au nombre d’habitants, la France possède un stock important de logements, résultant de plusieurs décennies de construction neuve abondante. Malgré cela, selon l’Insee, une personne sur dix connait des difficultés de logement durables.
Une solution pour mieux répondre à ces difficultés pourrait être de mobiliser davantage le parc existant. En particulier, la France compte 3,1 millions de logements « vacants ». Toutefois, la durée de vacance, les caractéristiques et la localisation de ces logements sont hétérogènes : le potentiel de logements réellement mobilisables doit être évalué finement, suivant les dynamiques de chaque territoire (cf. Graphique).
L’analyse géographique montre que, chaque année, environ 15 % des nouvelles constructions ont lieu alors que l’on recensait dans la même commune une progression au moins équivalente du nombre de logements vacants depuis plus de deux ans (20 % pour les logements vacants depuis plus d’un an). Ceci représente un vivier non négligeable, à la fois pour répondre aux besoins en logements et pour lutter contre l’étalement urbain, la désertification des centres-bourgs et l’artificialisation des sols.