Les réponses des candidats à l’élection présidentielle à notre pétition sur la progressivité de l’impôt opposent nettement la droite et la gauche.
François Bayrou : « Sans équité, nous risquons tout simplement de saper gravement les fondements de notre "vivre ensemble". »
Olivier Besancenot : « L’impôt doit permettre le financement des services publics et sa progressivité de redistribuer les richesses. »
José Bové « Instaurer une taxation des transactions financières et supprimer la TVA pour les produits de première nécessité. »
Marie-George Buffet : « Les dépenses publiques ne sont pas des coûts pour la société, mais la condition de son développement. »
Arlette Laguiller : « Je suis pour augmenter et rendre fortement progressif l’impôt sur le revenu, et ceci sans plafonnement ni bouclier fiscal. »
Jean-Marie Le Pen : « Nous avons prévu de ne pas remplacer 250 000 postes de fonctionnaires sur les cinq années du mandat. »
Ségolène Royal : « L’ordre juste, c’est un équilibre entre une fiscalité progressive et une dépense plus efficace. »
Nicolas Sarkozy : " L’un de mes objectifs, sera de réduire les prélèvements obligatoires, en particulier ceux qui pèsent sur le travail. »
Dominique Voynet : « Taxer différemment les entreprises selon leurs comportements sociaux et environne-mentaux. »
Près de 40 000 personnes auront finalement signé la pétition contre la démagogie fiscale lancée par Alternatives Economiques le 6 février dernier, avec le soutien du quotidien Libération (1). Nous avons transmis cette interpellation aux différents candidats en leur demandant de préciser leur position en matière de progressivité de l’impôt.
La gauche défend la progressivité de l’impôt
On s’en doutait un peu, la fiscalité demeure un des thèmes qui oppose le plus nettement gauche et droite (2). Les candidats de gauche, dans leur ensemble, réaffirment leur attachement à la progressivité de l’impôt et estiment qu’il est nécessaire aujourd’hui de la renforcer, suite aux réformes introduites par les derniers gouvernements. La défense de la progressivité est justifiée par l’idée que chacun doit contribuer au financement des dépenses publiques en fonction de ses moyens.