Les chiffrages se concentrent sur le coût des dépenses, sans se préoccuper du coût économique et social de certaines économies
30 milliards par ci, 60 milliards par là, la mode est au chiffrage des programmes électoraux. Face à une droite qui n’hésite pas à promettre des baisses d’impôts massives, et à une gauche qui propose une croissance des prestations de toute sorte, il est bon que des experts s’attachent à évaluer le degré de réalisme des promesses qui nous sont faites.
Ainsi, Nicolas Sarkozy a déjà dû en rabattre sur les baisses d’impôts annoncées, et notamment sur la réduction des prélèvements obligatoires à hauteur de quatre points de produit intérieur brut (PIB), promise pour la fin du quinquennat. Aux dernières nouvelles, un point serait déjà une belle performance… Côté Ségolène Royal, il faudra parvenir à relancer l’activité pour concilier l’impératif de réduction de la dette publique, affirmé avec force au début du discours de Villepinte, et les promesses formulées dans la suite du même discours.