Délégué général du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves) et coanimateur du Labo de l’économie sociale et solidaire (ESS), Tarik Ghezali est au cœur des initiatives récentes les plus débattues au sein de l’ESS. Agitateur d’idées, ce jeune militant de 33 ans vient de publier Démocratiser l’économie (Grasset), avec Hugues Sibille, vice-président du Crédit coopératif.
Quel bilan tirez-vous de la troisième édition du mois de l’ESS ?
Un bilan positif : 1 500 événements se sont déroulés au cours du mois de novembre 2010, soit 30 % de plus qu’en 2009, générant près d’un millier de retombées dans la presse. Mais il faut aller au-delà. L’ESS souffre du syndrôme « Pour vivre heureux, vivons cachés ».
Ce secteur n’a pas assez confiance en lui-même. Il a besoin d’un électrochoc, qui ne peut venir que des jeunes. L’enjeu n’est pas seulement de passer de 10 % à 15 % des emplois en restant un îlot de vertu. C’est aussi d’irriguer le reste de l’économie.