La secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, analyse la façon dont les entreprises se sont progressivement emparées des dispositifs de la loi PACTE. Un texte dont elle a été l’une des initiatrices à l’Assemblée nationale. Olivia Grégoire appelle de ses vœux la poursuite du déploiement de ses dispositifs avant de franchir une nouvelle étape.
SOCIÉTAL : En 2018 vous avez présidé la commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la loi PACTE. Pourquoi vous êtes-vous engagée personnellement sur ce dossier, notamment concernant la raison d’être et les entreprises de mission ?
Olivia Grégoire : Dès 2017, en tant qu’élue, je me suis intéressée à la future loi PACTE et me suis mobilisée pour la croissance et la transformation des entreprises pour des raisons claires. Je fais partie de celles et de ceux qui sont convaincus que le capitalisme a certes des défauts et des faiblesses mais que, pour autant, c’est le moins mauvais régime économique. Il a permis le développement de classes moyennes dans les pays en voie de développement, la diffusion du progrès médical comme de l’éducation. Il a connu ces dernières années, notamment avec la crise de Lehman Brothers, des épisodes qui ont démontré ses excès.