L’ex-secrétaire général de Force ouvrière analyse comment les avancées de la loi PACTE marquent une étape importante vers l’émergence d’un modèle de co-construction et vers le partage des valeurs dans l’écosystème des entreprises. Partisan du primat de la négociation sur le conflit, Jean-Claude Mailly estime indispensable une dimension européenne à ces questions et dessine pour l’économie post-Covid les contours d’un capitalisme différent.
Quels sont selon vous les éléments majeurs de la loi PACTE ?
Ce sont les sujets raison d’être et sociétés à mission même si on avait pu espérer aller plus loin avec cette loi à la suite du rapport Senard-Notat. Voilà un élément-clé pour les évolutions à venir de l’entreprise. Sur le moyen-long terme, les entreprises, qui ne prendront pas en considération ces sujets, perdront en compétitivité et péricliteront.
Vous étiez donc favorable à ces mesures lors de l’élaboration de la loi ?
Bien sûr. Nous avons d’ailleurs été auditionnés par la mission Senard-Notat puis par la commission spéciale de l’Assemblée nationale. Et nous avons soutenu le processus.