Alors qu’il vient de quitter la tête de la chambre de l’économie sociale, l’ex-PDG regrette que les pouvoirs publics persistent à négliger ce pan de l’économie.
Aujourd’hui, des instituteurs qui voudraient créer une entreprise d’assurance, on leur interdirait. Ils seraient considérés comme des fous dangereux. Roger Belot, qui vient tout juste de quitter la présidence de l’ESS-France (Chambre française de l’économie sociale et solidaire), résume l’une de ses inquiétudes pour l’avenir de l’économie sociale : l’aventure de la MAIF, quand dans les années trente une poignée d’instituteurs sont devenus leurs propres assureurs, serait aujourd’hui impossible à cause de la réglementation, observe celui qui a été le PDG de la mutuelle niortaise de 1996 à 2014.
“ J’ai eu plus de déception que de satisfaction ” Roger Belot a quitté la présidence d’ESS-France le 31 décembre. L’occasion d’un bilan pour cette toute jeune institution, créée en 2014 par la loi Hamon. A son lancement, c’est Roger Belot qu’on est allé chercher pour fédérer cette « grande famille », demeurée jusque-là en ordre dispersé : les mutuelles, les coopératives, les banques mutualistes, les associations, les fondations. Toute l’économie qui fonctionne sans actionnaires.