Le groupe des 9 (WWF, Greenpeace, Amis de la Terre, Ecologie sans frontière, Réseau Action Climat, France-Nature-Environnement, ROC, LPO, Fondation Hulot) qui représente le milieu associatif pour la préparation du Grenelle de l’Environnement, a failli claquer la porte au nez de Jean-Louis Borloo hier soir. Tout simplement parce que le ministre avait décidé que le Grenelle ne serait plus une négociation, mais une sorte de Forum. Les associations ont rappelé au ministre de plus en plus dépassé et inquiet que dans le texte de l’entrevue avec Nicolas Sarkozy, il était bel et bien écrit « négociations ».
Le ministre a cédé mais il a de plus en plus de mal, faute de maîtriser les dossiers, à résister au MEDEF, à la FNSEA et aux représentants des PME. Sans oublier la CGT et les syndicats de cadres. Le nombre des « participants » enfle tous les jours, le Grenelle tourne progressivement à la foire d’empoigne. Comme si les écologistes et les naturalistes allaient se mêler des négociations sur les salaires ou les retraites, etc.
De plus, les représentants de France-Nature- Environnement, dont la représentativité ne peut pourtant guère se mesurer à la LPO, au WWF, au RAC ou à Greenpeace est en train d’essayer de tirer la couverture à elle, en exigeant d’avoir la moitié des postes dans la représentation pour le Grenelle. Alors que de nombreuses associations trouvent qu’un tiers, c’est déjà généreux. En fait, FNE, anticipe des résultats du Grenelle et voudrait avoir la certitude de rafler la majeure partie des subventions qui pourraient en découler, etc.
Les prochains jours risquent d’être tendus et la rupture des pré-négociations reste tout à fait possible. Les réunions d’urgence succèdent aux réunions d’urgence alors que le torchon brûle toujours entre le ministre d’Etat et Nathalie Kosciusko-Morizet qui se voit peu à peu dépossédée de ses responsabilités.