La crise économique amplifie et accélère les licenciements et fermetures d’entreprises, parfois planifiés de longue date. L’expérience récente nous le prouve : les plans de reconversion ne permettent nullement de maintenir des emplois de qualité et laissent place à des déserts industriels où la précarité sociale devient la règle.
Plutôt que quelques mois d’indemnités, parfois obtenus de haute lutte, le maintien de l’emploi pur et simple ne serait-il pas la meilleure solution ? Lorsque les patrons ne veulent plus investir, les travailleurs ne sont-ils pas les mieux à même de maintenir et développer la production ?
En pleine tourmente économique, les travailleurs argentins ont montré, par les « entreprises récupérées » qu’il était possible de produire sans patron. En France aussi, des expériences de ce type existent où des entreprises sont reprises par leurs travailleurs en SCOP (Société coopérative et participative).