Comment le secteur coopératif réagit-il à la crise ?
Tout dépend de la taille de l’entreprise et de son domaine d’activité. Au sein du Mouvement SCOP, nous fédérons plus de 3.500 entreprises exerçant dans tous les secteurs et représentant des effectifs de 20 salariés en moyenne à plusieurs milliers. Autant dire que les impacts de la pandémie sont variés, avec des situations compliquées ou, à l’inverse, des projets qui tiennent et même se développent. Sur le volet de l’emploi, la dynamique repart : 1.000 postes ont été créés malgré le Covid-19. Le coup de frein du mois de mars nous a fait craindre pour notre plan Cap 70.000, qui prévoit de passer de 53.000 emplois au sein de Mouvement en 2017 à 70.000 en 2021. Nous aurons peut-être quelques mois de retard, mais l’objectif sera tenu.
Quelles sont les raisons de cette résistance ?
La gouvernance partagée change la donne : un salarié associé, patron de sa société, se révèle beaucoup plus impliqué. Par ailleurs, la plupart de SCOP et SCIC sont ancrées dans leurs territoires. Elles fonctionnent en réseau, rompant l’isolement et mutualisant les expertises. Au sein de Mouvement, nous proposons différents accompagnements en termes de stratégie, de formation, de financement… Nous développons d’ailleurs nos propres outils financiers. Ceux-ci nous ont par exemple permis d’aider nos SCOP durant la période d’attente de leur prêt garanti par l’Etat . Nous sommes aussi en lien avec des financeurs de notre écosystème, comme le Crédit Coopératif , ou des institutionnels, tels bpifrance et la Caisse des Dépôts.