Lundi 16 mai, le Conseil d’Etat a suspendu la dissolution de la GALE, le Groupe antifasciste de Lyon et Environs. Le ministère de l’Intérieur accusait les antifascistes ”d’inciter à la violence", notamment à l’encontre des forces de l’ordre dont les violences étaient dénoncées par ce groupe. Les avocat.es des antifascistes lyonnais auront démontré avec succès que ces accusations ne reposaient sur aucun élément tangible.
Cette tentative de dissolution administrative a été rendue possible grâce à la loi confortant le respect des principes de la République, dite “loi séparatisme”, qui permet de dissoudre les « groupes qui provoquent à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens », sans recourir à une procédure judiciaire et contradictoire.
Le Conseil d’Etat n’a pas été convaincu par l’interprétation trop large, et liberticide, de cette nouvelle disposition législative dénoncée par les associations. « C’est une ordonnance très importante, très protectrice de la liberté d’expression » s’enthousiasme Me Antoine Lyon-Caen, l’un des avocats de la GALE.
Cette dissolution d’un groupe anti-fasciste, après une série à l’automne visant des associations musulmanes, puis pro-palestiniennes au printemps, illustrent les graves restrictions des libertés associatives documenté par l’Observatoire des libertés associatives dans son dernier rapport Une Nouvelle Chasse aux Sorcières (février 2022).
VoxPublic a accompagné les avocats de la GALE dans leur stratégique médiatique.