Patrick Lenancker appelle le système de formation, les intermédiaires financiers ainsi que les pouvoirs publics à mieux intégrer le modèle coopératif dans les schémas de reprise d’activité.
Pourquoi avoir lancé récemment une campagne sur les transmissions d’entreprise ?
Patrick Lenancker C’est d’abord une question d’image. On associe les Scop aux entreprises défaillantes que les salariés tentent de sauver. Mais ces reprises ne représentent que 6 % du nombre total de Scop. Les créations d’activité ex nihilo pèsent, elles, 68 % et les transmissions d’entreprise 26 %. La Scop est un modèle d’entreprise qui est aussi adapté à la reprise d’entreprise saine. D’autre part, un nombre significatif de gérants d’activité ont plus de 55 ans. Une majorité trouve un successeur. Mais d’autres sont contraints de mettre la clé sous la porte faute de repreneur, alors que leur entreprise est en bonne santé économique. Or, dans un pays moderne, on peut imaginer que les salariés sont à même de réfléchir à un projet de reprise.