En 2012, les chiffres d’activité des mutuelles du GEMA ont connu une évolution moins
favorable que la moyenne du marché, particulièrement en assurance vie.
En assurances dommages. Les
membres français du GEMA
ont vu leur chiffre d’affaires pas-
ser de 12,45 milliards d’euros à
12,85 milliards, soit une progres-
sion de 3,2 %, proche de celle de
l’ensemble du marché estimée à
ce jour par la profession à 4 %.
Le gain de sociétaires (net des
résiliations) dépasse les 102 000,
il était de 340 000 en 2011.
Cet écart trouve son explication
à la fois dans la politique délibé-
rée d’assainissement des porte-
feuilles engagée par un adhérent
et dans la difficulté à accroître
le sociétariat dans le contexte
actuel les assureurs constatent
:
à l’instar des constructeurs auto-
mobile que les consommateurs
achètent beaucoup moins de
véhicules neufs, et que les jeunes
prennent de plus en plus tardive-
ment leur autonomie financière et
professionnelle.
“ Dans ce contexte
général de stagnation
de la matière assurable,
la concurrence est
particulièrement vive ”
Dans ce contexte général de stagnation de la matière assurable,
la concurrence est particulièrement vive. De plus, les consommateurs cherchent à réduire
leurs dépenses d’assurance et
disposent, avec les comparateurs ou les revues spécialisées,
d’outils pour optimiser leurs budgets d’assurance.
En assurance vie. L’année 2012
n’a pas été bonne pour les
mutuelles et sociétés du GEMA.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes la collecte brute passe
:
de 9,8 milliards en 2011 à 7,7
milliards en 2012 (- 22 %), les
rachats se maintiennent à un
niveau de 7,8 milliards. Toutefois,
l’encours progresse de 2 %, en
ligne avec le marché, atteignant
97 milliards d’euros.
“ Les sociétés vie du
GEMA continuent
à attirer de
nouveaux assurés ”
Le solde net de - 120 millions
de 2012 se compare avantageusement à la décollecte totale
du marché évaluée par la profession à - 3,4 milliards d’euros.
Les sociétés vie du GEMA ont
ainsi réussi à stabiliser l’épargne
gérée.
Signaux positifs. Les sociétés
vie du GEMA continuent à attirer de nouveaux ssurés : plus
a
de 87 000, proche du niveau
de progression constaté en
2011. Au total, les sociétés vie
du GEMA comptent 4,55 millions d’assurés détenant près de
97 milliards d’euros sur leur
contrat : l’épargne moyenne
gérée par les mutuelles du
GEMA s’élève à 21 000 euros par
contrat.
Ce dernier chiffre donne une idée
de la typologie de nos sociétaires ils ont probablement une
:
capacité d’épargne limitée et
trouvent dans l’assurance vie
le réceptacle qui leur convient
une fois qu’ils ont saturé leur
livret A.
Les prestations versées aux
bénéficiaires de contrats se stabilisent. Tout assureur vie enre-
gistre chaque année un volume
constant, incompressible de versements liés aux décès, ou au
jeu normal des contrats.
Nous avons connu en 2009 et
en fin 2011-début 2012 des mouvements de rachat anormaux,
liés aux turbulences financières
et aux inquiétudes qu’elles ont
fait naître chez nos clients.
Il nous remonte des réseaux que
le climat est redevenu plus serein,
que nos clients reviennent à des
comportements plus mesurés
dans la gestion de leur épargne.
Les sociétés vie du GEMA
continuent à recevoir des flux
d’épargne conséquents. Certes
les 7,7 milliards d’euros collectés
en 2012 font oublier les 9,8 milliards d’euros collectés en 2011,
mais il n’est pas interdit d’espérer une reprise de la collecte dès
2013.
La baisse de la rémunération du
livret A, la stabilisation du régime
fiscal de l’assurance vie, une
petite lueur d’espoir au niveau
économique mondial suffiraient à
la relancer.
Les derniers mois de l’année
2012 nous rendent donc raisonnablement optimistes pour
2013.