L’Association des régions de France a présenté ce 4 avril de nouveaux indicateurs alternatifs au PIB pour mesurer le développement durable des territoires. Objectif : mieux appréhender les spécificités et les atouts des régions et affiner le pilotage des politiques publiques. Des discussions sont aussi en cours avec Bruxelles pour en tenir compte au niveau des fonds de cohésion.
Une marée noire génère de l’activité et a des effets positifs sur le produit intérieur brut (PIB) : l’exemple, un rien provocateur, est pourtant révélateur de la "tyrannie du PIB", selon les termes de Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, chargé du développement durable au sein de l’Association des régions de France (ARF). Une "tyrannie" que les régions refusent aujourd’hui de subir en lui opposant de nouveaux indicateurs que l’ARF a présentés ce 4 avril.
Mieux appréhender l’état de bien-être ou de progrès
La réflexion de l’ARF trouve son origine dans les travaux de la commission Stiglitz sur la mesure de la performance économique et du progrès social. "Le PIB est la mesure de l’activité économique la plus utilisée, c’est uniquement une mesure de la production marchande et monétaire, même s’il a été souvent utilisé comme mesure du bien-être économique. Procéder ainsi conduit évidemment à des erreurs et à de mauvaises décisions politiques", précisait le rapport de la commission en 2008. Pourtant, ces travaux n’ont eu "aucune traduction concrète", a relevé Jean-Jack Queyranne.