Le 30 mars dernier, plus de deux cent collectivités et structures, tous acteurs de l’économie sociale et solidaire, se sont réunis à l’Hôtel de Région afin d’assister à la présentation du Schéma aquitain pour le développement de l’économie solidaire et de l’innovation sociale. Objectif de cette grande réunion : valider les orientations retenues pour définir la future politique régionale en matière d’économie solidaire. Bérénice Vincent, Vice présidente du Conseil régional en charge de l’économie solidaire et de l’innovation sociale revient pour Aqui sur les tenants et les aboutissants de schéma régional, ansi que sur le processus participatif de sa réalisation.
Aqui ! : Avant d’aborder le Schéma aquitain pour le développement de l’économie solidaire et de l’innovation social, peut-on revenir sur la notion qui en est au coeur : l’Economie sociale et solidaire ?
Bérénice Delpeyrat-Vincent : La définition de l’ESS (Economie sociale et solidaire, ndlr) au sens strict c’est le regroupement des structures qui mettant en place, de par leur statut particulier, des processus de gouvernance partagée. On peut citer les associations, les coopératives, les fondations, les mutuelles ou encore les sociétés coopératives d’intérêt collectif dans lesquelles des partenaires publics peuvent entrer. L’ESS, c’est un peu le principe de « l’économie exemplaire ». Mais dans le schéma régional que nous proposons, on ne parle pas seulement de ces structures particulières. Elles sont bien sûr un socle important mais, nous avons souhaité avoir des frontières souples en considérant davantage et plus globalement l’ensemble des structures participant à une « économie de l’utilité sociale ». Peuvent donc être concernées des entreprises qui n’appartiennent pas stricto sensu à l’économie solidaire, mais qui par exemple se développent dans le commerce équitable.Autrement dit, dans notre vision plutôt ouverte, sont concernés par l’ESS, tous ceux qui ont des valeurs, ou un état d’esprit conforme à celui de l’ESS.