Le secteur associatif, qui constitue le gros des effectifs de l’économie sociale et solidaire, a particulièrement souffert des politiques publiques mises en place ces dernières années. En 2017 et 2018, le secteur a supprimé plus de 16 000 emplois. Il est pourtant l’un des moteurs de l’économie quand le secteur privé est en panne.
C’était pourtant un secteur dynamique. Entre 2010 et 2016, l’économie sociale et solidaire (ESS) a créé 87 200 emplois, contribuant à 25 % du solde net d’emplois sur cette période dans le secteur privé. Mais depuis, c’est la dégringolade. L’année 2017 marque ainsi, pour la première fois, un recul du nombre d’emplois créés. Plus de 16 000 ont été détruits en 2017 et 2018 principalement dans le secteur de l’aide à domicile, du sport et de la culture et dans l’hébergement-restauration.
En cause, les politiques publiques prises ces dernières années. "La réduction des contrats aidés a fait baisser le nombre d’embauches de 71 % par rapport à 2016, les différentes réformes fiscales ont également réduit les dons de 4 % en 2018 et la réforme territoriale ainsi que la contraction des finances publiques ont directement impacté le secteur", note l’Observatoire national de l’ESS, dans un rapport publié début novembre. Le secteur reste toutefois excédentaire avec 71 100 emplois créés depuis 2010.