Il se dessine à l’horizon 2030 une carte où se côtoient des régions, situées au Centre et au Nord-Est, qui devraient connaître moins de difficultés de recrutement, et d’autres, allant de la façade atlantique jusqu’au bassin méditerranéen, dont le déficit potentiel de main d’œuvre serait à l’inverse accentué du fait de leurs spécificités économique et démographique.
760 000 postes à pourvoir chaque année entre 2019 et 2030
Combien dans votre région ?
Consulter les chiffres régionaux
Quelle cartographie des tensions de recrutement ?
Au niveau national, 5 % des besoins de recrutement ne seraient pas spontanément pourvus par les jeunes débutant sur le marché du travail à l’horizon de 2030.
Au niveau régional, une fois pris en compte les départs en fin de carrière, le niveau des postes potentiellement non pourvus diverge selon les régions.
D’un côté, les régions de l’Ouest et du Sud sont dynamiques en termes d’emploi et attractives pour les professionnels venant d’autres aires géographiques mais moins de jeunes y débutent en emploi qu’en moyenne nationale : les tensions sur les recrutements pourraient y progresser.
De l’autre, les régions intérieures, moins densément peuplées, ainsi que le Grand Est et les Hauts-de-France ont des déséquilibres moins marqués en raison de créations d’emploi plus faibles que la moyenne nationale. Enfin, l’Île-de-France se singularise par une très forte attractivité pour les jeunes mais aussi par des départs nombreux de ses actifs en emploi vers les régions atlantiques et méditerranéennes.
Les difficultés de recrutement, déjà fortes, seraient accrues d’ici 2030 en Occitanie, Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes.
À l’inverse, les régions Île-de-France, Normandie, Grand Est, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val de Loire connaîtraient un déséquilibre potentiel inférieur à la moyenne nationale.