Dans le cadre de la grande conférence sur l’évaluation du Budget 2022, l’Institut des politiques publiques (PSE/GENES), co-organisateur de l’événement avec le CEPREMAP, présente son évaluation des impacts redistributifs du budget 2022 sur les ménages, et une rétrospective des cinq dernières années du Budget 2022 sur les ménages.
- Les impacts redistributifs du budget 2022 sur les ménages, et rétrospective des cinq dernières années
Cette étude évalue les impacts budgétaires et redistributifs des mesures socio-fiscales du quinquennat. Nous analysons dans un premier temps les mesures entrant en vigueur en 2022 ainsi que les récentes mesures d’urgence prises dans le cadre de la hausse des prix de l’énergie. Ces mesures augmentent globalement le revenu disponible des ménages. Les effets sont les plus importants pour le premier dixième, lorsqu’on mesure ces hausses en pourcentage du niveau de vie. Ils décroissent pour ensuite remonter au niveau du dernier quartile du fait du nouveau dégrèvement de taxe d’habitation.
Dans un second temps, nous évaluons l’impact redistributif de l’ensemble des réformes socio-fiscales pérennes du quinquennat. Nos résultats suggèrent des hausses de niveau de vie pour l’ensemble des centièmes, à l’exception des 5 % des individus les plus modestes. Ces hausses sont réparties de manière hétérogène entre les ménages. Les hausses moyennes les plus importantes sont constatées au niveau du 7ème centième (+2,3 %), du 14ème (+2,3 %) et du top 1 % (+2,8 %). Lorsqu’on décompose le dernier centième, les 0,1% des individus les plus aisés voient leur niveau de vie augmenter de 4,1 %. Le statut d’activité joue également un rôle important. En moyenne, les ménages actifs voient leur niveau de vie augmenter de 3,5 %, tandis que les mesures socio-fiscales non liées à l’activité engendrent des hausses de niveau de vie qui dans l’ensemble sont d’autant plus importantes que le revenu des ménages est élevé.