A l’occasion du grand rassemblement des coopérateurs européens qui s’est tenu à Paris du 22 au 24 avril dernier, les mouvements coopératifs français et européen ont affirmé leur ambition de communication et d’actions de lobbying, pour favoriser le développement des coopératives.
Coop FR, organisation représentative du mouvement coopératif français, a accueilli près de 170 coopérateurs européens à Paris, dans le cadre de l’Assemblée générale de Cooperatives Europe, la région Europe de l’Alliance coopérative internationale. Fortes de leurs succès et de leur contribution à l’économie nationale, européenne et internationale, les entreprises coopératives ont réaffirmé leur volonté d’être plus visibles et de se donner les moyens de leur développement.
Au niveau national, les entreprises coopératives françaises disposent désormais d’outils de développement dans le cadre de la loi relative à l’économie sociale et solidaire. Une véritable politique publique doit à présent être développée en faveur des entreprises coopératives avec des moyens financiers tel que l’action de BpiFrance.
Au niveau européen, les entreprises coopératives restent mobilisées pour faire reconnaître leurs spécificités. En France, le Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes et la Secrétaire d’Etat en charge de l’ESS soutiennent la démarche des coopératives auprès de la Commission.
Participant aux débats du 23 avril, Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, co-auteur du rapport sur la contribution économique des coopératives en 2012, a encouragé les mouvements coopératifs à poursuivre leurs efforts par des actions de lobbying à l’égard des institutions européennes (Commission et Parlement).
Au niveau international, Dame Pauline Green, présidente de l’Alliance coopérative internationale, a rappelé l’implication du mouvement coopératif mondial au forum des entreprises pour émettre des recommandations à l’attention du B20, les dirigeants des 20 plus grandes économies du monde. Les coopératives doivent « être visibles » et « faire la différence dans le monde » a-t-elle réaffirmé.
Enfin, les coopérateurs européens ont échangé sur l’un des plus grands défis du mouvement coopératif : la transmission générationnelle aux jeunes dirigeants de coopératives.
La création d’un réseau des jeunes coopérateurs européens marque l’ambition des entreprises coopératives de répondre à l’un des devoirs des coopérateurs, la transmission, comme l’a souligné Jean-Louis Bancel, président de Coop FR. Le réseau des jeunes coopérateurs européens impulsera l’élan nécessaire pour investir le champ de l’éducation, au travers d’actions vers les écoles et les universités, pour renforcer la communication digitale autour du modèle coopératif, et s’ouvrir aux autres formes d’économie, collaborative, citoyenne, etc.