Par Anne Vigna, Journaliste, présidente de l’association EchoWay (promotion de l’écotourisme solidaire).
Les visites au temple d’Angkor au Cambodge confiées à une société de tourisme ; des villes historiques comme celle de Huê au Vietnam soumises à un flot touristique non maîtrisé... Malgré l’inscription de certains sites au patrimoine mondial de l’humanité par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), les objectifs financiers finissent par l’emporter, au détriment des lieux eux-mêmes et des populations.
Certes, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a promu l’idée d’« écotourisme ». Un mot qui sonne bien aux oreilles des voyageurs soucieux d’écologie. Mais, en l’absence de définition précise, des gouvernements et des groupes privés parent de ce label des projets fort peu écologiques et carrément antisociaux. Comme par exemple sur les sites en Amérique latine.