1. Croq’nature, vous êtes une association connue sur le marché du tourisme solidaire, n’est-ce pas ? Peut-on parler d’ailleurs dans ce domaine d’un marché ?
Oui à partir du moment où il y a vente, on peut parler de marché. Mais on peut être à la fois dans le marché et être aussi très critique sur l’organisation des règles du commerce mondial (OMC). Tous nos efforts visent à appliquer des règles plus équitables.
2. Qu’est-ce qui vous a motivé à proposer ce type de voyages basé sur le respect mutuel ? Pourriez-vous résumer pour nos lecteurs votre parcours ?
Le respect est une valeur morale qui devrait s’appliquer dans tous les domaines de la vie et notamment dans les rapports que l’on a les uns envers les autres. C’est ce que l’on appelle la cohérence.
J’ai vécu avec des communautés touarègues du sud algérien dans les années 75. Ils sont devenus pour moi comme une deuxième famille. Nos sociétés occidentales industrialisées ont gagné le confort matériel mais engendré l’individualisme tout naturellement. Les sociétés traditionnelles comme celles des touaregs vivent dans les difficultés matérielles permanentes mais la solidarité est une valeur essentielle. Il est intéressant pour nous, comme pour les touaregs de vivre un instant cette différence. C’est la raison qui nous pousse à organiser des voyages « A la rencontre des autres »