Pour la deuxième fois en un an, les Islandais ont rejeté un plan de remboursement de la dette provoquée par la faillite de la banque en ligne « Icesave » en 2008. Décryptage de cette « bonne nouvelle » avec Aurélie Trouvé, co-présidente d’Attac.
Bis repetita. À 93 %, les Islandais avaient giflé une première fois la finance européenne il y a un an, en rejetant un plan de remboursement de l’ardoise laissée par la banque « Icesave » en 2008. Une seconde mouture du plan, avec des intérêts moindres et un étalement du remboursement, a été rejeté samedi 9 avril par 60 % des électeurs.
« La pire option a été choisie », s’est alarmée dimanche la Premier ministre Johanna Sigurdardottir, tandis que 70 % des députés s’étaient prononcés pour le oui. « Nous devons tout faire pour éviter un chaos politique et économique après ce résultat », a-t-elle ajouté. Avec ce vote sur fond d’euroscepticisme, les sociaux-démocrates au pouvoir accusent le coup : depuis leur arrivée au gouvernement en 2009, ils travaillent à une adhésion de l’Islande à l’Union européenne.