Bien qu’encore peu exploité dans ce secteur, le modèle coopératif offre des pistes de solutions innovatrices aux bémols actuels de l’économie de plateforme. Selon le chercheur Olivier de Broves, la coopérative assure entre autres de meilleures conditions de travail aux travailleurs des applications de partage.
À la conférence qu’il donnera dans le cadre du 6e colloque du CRISES, Olivier de Broves présentera les résultats de son mémoire portant sur les coopératives qui révolutionnent l’économie de plateforme. À ce jour, le Québec ne comporte que deux entreprises de ce type, soit Radish, une entreprise de livraison de repas, et l’application de covoiturage Eva. Les deux font ainsi concurrence à Uber dans ces deux marchés respectifs. Le candidat à la maîtrise en sociologie à l’UQAM compare présentement les conditions de travail des employés travaillant en coopérative et celles de leurs collègues qui œuvrent au sein de modèles plus commerciaux.
Avant lui, de nombreux travaux universitaires ont démontré la précarisation du labeur dans l’économie de plateforme. Par exemple, étant donné que les chauffeurs d’Uber détiennent un statut de travailleur autonome, ceux-ci ne reçoivent aucune garantie de revenu minimum et le taux horaire se trouve régulièrement sous le salaire minimum. En cas d’accident, ils n’ont pas droit aux congés maladie payés.