Lorsque l’on écoute les discours des autorités sur les rapports entre consommation et éthique, que ce soit au niveau national ou au niveau européen, une affirmation s’opère quasi immédiatement ; c’est le consommateur qui est l’arbitre des choix et des consciences.
Dès lors, c’est bien le comportement de ce consommateur qui impactera directement l’éthique
des produits consommés.
Ainsi, si le consommateur refuse des produits non éthiques, nul n’en produira puisque nul n’en achètera. A l’inverse, si le consommateur exige des produits éthiques, il n’y aura d’autre choix que de lui en fournir.
Un autre corollaire découle de ce raisonnement : si des produits non éthiques circulent, c’est bien que des consommateurs sont disposés à en consommer, et donc à les acheter.
Dans ces trois raisonnements, on aura remarqué que c’est le consommateur qui est placé au centre de l’équation, en excluant tout autre acteur ou du moins, en ne lui reconnaissant pas un impact majeur.
C’est le consommateur, à travers ses choix, qui détient le pouvoir d’infléchir les règles du marché, et c’est donc à lui qu’incombe, in fine, la responsabilité d’exiger, ou non, que les produits consommés soient vertueux, porteurs de valeurs humanistes et environnementales (si tant est qu’il faille encore faire une distinction à ce niveau).