"J’accuse le gouvernement précédent de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour redresser les finances du pays." Dans un long entretien qu’il accorde au Figaro (page 4) quotidien, le ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, explique en effet que le nouveau gouvernement hérite de "600 milliards d’euros de dettes supplémentaires et d’une compétitivité dégradée". A ce titre, ajoute-t-il, le rapport issu de l’audit de la Cour des comptes doit confirmer aujourd’hui que "certaines mesures n’ont pas été financées, pour un montant d’au moins 1,5 milliard".
Pour Libération (pages 2 à 4) ces "dépenses mal financées" sont autant de "cadavres dans le placard" laissés par le précédent ministère du Budget. Par exemple, indique la Cour des comptes, 300 millions d’euros concernent la prime de Noël pour les allocataires du RSA et d’autres mesures de solidarité qui n’ont pas été provisionnées.
Près de "200 millions portant sur des baisses de charges promises aux agriculteurs" n’ont pas été non plus financés, au même titre que certains programmes pour l’hébergement d’urgence et les dépenses militaires. Côté ministère des Sports, la réforme des retraites des sportifs de haut niveau risque aussi d’être fortement "aléatoire", ajoute Libération, tout comme les primes promises aux futurs médaillés olympiques et paralympiques : un trou de 50 millions d’euros affecte en effet le budget de ce ministère.