A la veille de l’assemblée annuelle de la Banque mondiale et du FMI à Washington, le scandale couve à la Banque mondiale où son président, Paul Wolfowitz, a reconnu être intervenu personnellement afin d’obtenir une forte augmentation de salaire pour l’une des employées avec laquelle il avait une liaison.
Alors qu’il se pose en apôtre de la lutte contre la corruption, Wolfowitz est pris la main dans le sac. La seule issue acceptable est sa démission immédiate. Il pourra alors prendre le temps de méditer sur les ravages des décisions qu’il a prises ces dernières années. Rappelons qu’avant de diriger la Banque mondiale, qui impose aux pays en développement des mesures terribles de libéralisation et de réduction des budgets sociaux, Wolfowitz fut numéro 2 du Pentagone et principal initiateur en mars 2003 de l’invasion militaire de l’Irak, en violation des principes du droit international, qui fut justifiée par des mensonges éhontés concernant les armes de destruction massive et a plongé ce pays dans un chaos indescriptible.