Construire une banque éthique européenne, une économie plus solidaire et une société plus juste : c’est l’objectif de La Nef. Créée en 1988, elle ne cesse de grandir depuis la crise financière de 2008.
« On nous prenait pour des hurluberlus à nos débuts. Aujourd’hui, on nous prend pour des originaux » , dit Pascal Baillie, sociétaire de La Nef (Nouvelle économie fraternelle). Dans cette coopérative de finances solidaires, « l’argent doit relier les hommes, être un moyen de développement humain » et non de spéculation.
Les dépôts des épargnants ne sont pas placés en bourse, mais prêtés à des associations, des petites entreprises, des collectivités locales et des particuliers selon des critères exigeants, pour des projets écologiques, sociaux ou culturels « considérés comme bénéfiques pour les êtres humains et la nature ». Les épargnants ne touchent pas de taux mirobolants (2,10 % à 3,25 %) mais peuvent dire vers quels domaines leur argent doit être utilisé. Ils versent, pour la plupart, tout ou partie de leurs intérêts, à des associations qui partagent les valeurs de La Nef. La liste des crédits octroyés est publiée en toute transparence.