L’autre économie sous toutes ses formes, ses acteurs, une loi sur l’Economie Sociale et Solidaire, un secteur qui attire les jeunes, vingt pistes pour s’engager... : l’ouvrage dresse un tableau détaillé de tout ce qui concourt à la réalité de l’ESS.
Le hors-série est disponible en kiosque et en librairie pendant 2 mois à partir du 12 mars au prix de 7,90 €.
Grâce à ce partenariat, la MAIF, acteur historique de l’ESS, offre le téléchargement gratuit du hors-série : de larges extraits pour tous et dans son intégralité pour ses sociétaires.
Bonjour,
c’est en tant que sociétaire MAIF et militant de l’ESS que je réagis.
une boutade sur la forme : une mutuelle capitaliste c’est un peu curieux et approximatif comme concept.
plus sérieusement je suis toujours gêné par ces analyses taillées à la serpe entre les gentils du social qui sont véritablement de l’ESS (mouais... faudrait juste regarder l’application du principe de gestion démocratique dans leur gouvernance et la réalité de la double qualité des membres pour relativiser)et les grands méchants assureurs, banquiers, commerà§ants... peu importe en fait pourvu qu’ils soient grands (faudrait juste ne pas oublier qu’ils financent, pour partie à la place de l’Etat, les grands mouvement de l’ESS).
je crois qu’il faut être plus prudent. bien sà »r les grandes entreprises doivent composer avec la réalité économique. et heureusement. personnellement, en tant que sociétaire, j’apprécierais peu que ma mutuelle ne soit pas suffisament en bonne santé économique pour régler mes sinistres. bien sà »r, ces grandes entreprises n’ont pas les marges de manoeuvre et la légèreté des petites structures de l’IAE. et encore heureux pour les dizaines de milliers de salariés qu’elles emploient.
ce qui compte pour moi est ailleurs : gestion démocratique oui ou non ? double qualité oui ou non ? politique de gestion des actifs ISR oui ou non ? politique de formation et salariale meilleure que le marché oui ou non ? promotion de l’ESS oui ou non ? accès des personnes en situation de handicap au travail ? bref, que chacune de ces entreprises continue à faire vivre le modèle de l’ESS comme elle le peut. de ce point de vue, exister et se développer est en soi une belle promotion de l’efficacité du modèle de l’ESS. et la MAIF qui fête ces 80 années cette année ne dira pas le contraire.
personnellement, il me semble que la MAIF tient son rang et que, si bien sà »r tout n’est pas parfait, elle est aussi authentique que possible dans sa qualité d’entreprise phare de l’ESS. je trouve d’ailleurs un peu curieux de se saisir de l’occasion de la parution d’un numéro spécial sur l’ESS financé par la MAIF (numéro qui fait d’ailleurs la part un peu trop belle à mon sens au social et à l’entrepreuneuriat social)pour lui reprocher... de ne plus être de l’ESS.
quoi qu’il en soit, tout peut être amélioré et le travail ne cesse jamais en la matière. en soit je partage le constat que la loi en préparation ne garantit rien. peut-être même que le remêde est pire que le mal...
pour finir et répondre à la question du rapport entre les structures de l’ESS, je citerai JF DRAPERI que j’ai entendu dire lors d’une de ses conférences : l’ESS aura gagné le jour o๠ses structures communiqueront sur ce qui les unit plutôt que sur ce qui les distingue.
sentiments mutualistes et solidaires.