En parallèle de la présidence française de l’Union Européenne, n’oublions pas l’anniversaire de la loi sur la liberté associative, et la contribution du mouvement associatif à la production de richesses.
Depuis 1901 au moins, l’association permet à l’individu de réaliser des motivations personnelles dans le cadre d’un projet collectif. Il n’est donc pas étonnant que le dynamisme actuel de la vie associative dans notre pays soit si soutenu. De fait les Français s’investissent plus dans la vie associative et font augmenter le nombre d’heures bénévoles travaillées d’une année sur l’autre (+23% entre 1999 et 2005).
Cet engagement des 14 millions de bénévoles de notre pays représente une ressource économique privée exceptionnelle pour les projets associatifs et pour la société toute entière si l’on considère qu’ils produisent l’équivalent de 30 à 40 milliards d’euros de masse salariale valorisée. La question doit continuellement être posée aux pouvoirs publics de leurs soutiens aux associations pour répondre aux défis de l’organisation de leurs indispensables ressources humaines : formation, valorisation des parcours etc.
La CPCA a été auditionnée par la mission « FERRY » chargée par le Président de la République de présenter un projet de « service civique volontaire ». La position présentée dans cette lettre rappelle déjà notre attachement à un renforcement et à un redéploiement de l’existant, à savoir les volontariats associatifs notamment dans le cadre du service civil volontaire créé en 2005 après les émeutes de banlieues. Le volontariat associatif est un formidable vecteur d’engagement notamment pour les jeunes, il permet également de redynamiser les associations et de répondre parfois aux défis de la diversité dans la direction bénévole des associations. C’est pourquoi il doit être soutenu à la hauteur des enjeux qu’il représente pour toute la société. Les questions de son coût et de son financement public apparaissent très vite centrales, elles le sont en effet, il faudrait en toute honnêteté pousser le raisonnement jusqu’au bout et envisager l’équation sous l’angle de ce que le projet associatif produit comme énergies sociales et économiques.
On arrive bien à chiffrer les dégâts…
Jacques Henrard, Président de la CPCA