Economie sociale et solidaire, ça vous parle ? « P’t’ête ben qu’oui, p’t’ête ben qu’non », est une des réponses qui respirent le plus souvent l’honnêteté chez les novices.
Chez les spécialistes en revanche, la question est intéressante et donne matière à discussion. De quoi largement alimenter la journée de l’économie sociale et solidaire qui s’est déroulée dernièrement au conseil régional, dans le cadre de la « Semaine de l’épargne solidaire en Franche-Comté ».
Secteur sans frontière ?
Maître de conférence et rédacteur spécialisé dans l’ESS (1), militants, bénévoles, employeurs, salariés du secteur ont donc vivement échangé sur les notions de l’économie sociale et solidaire.
Ce modèle économique se définit par le statut des structures qui composent le domaine social en France (associations, mutuelles, fondations et coopératives). Mais aussi et surtout par l’éthique profondément humaine qui régule toutes leurs activités, lesquelles doivent répondre aux besoins de la population dans sa totalité.
Ces organismes sont constitués d’un groupe de personnes solidaires qui utilisent le capital comme un outil, au service d’un mieux-être collectif (ex : les mutuelles de santé ou les coopératives ouvrières de production ou de consommateurs…).
Quant à la solidarité, certains ne veulent pas la différencier du social, alors que d’autres le font. Pour quelle raison faudrait-il les séparer ? Parce qu’il est question de défendre des projets de développement économique via la solidarité, et à destination des plus démunis exclusivement.
En accord ou non avec ces concepts, il convient de les dépasser pour s’apercevoir que toutes les filières de l’ESS génèrent de l’activité, du travail, des échanges d’argent et/ou de liens.