L’économie sociale et solidaire défriche de nouveaux domaines d’activité

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L'économie sociale et solidaire défriche de nouveaux domaines d'activité

Dans la pub, la com, la culture, l’alimentation, exemples d’ESS qui oeuvrent sans tapage.

Dans la communication, le graphisme, la publicité et les médias, les entreprises « classiques » ont tendance en temps de crise à recourir à des freelances, moins encombrants que des salariés. Face à cela, des indépendants ont créé Omnicité, structure qui leur permet de travailler à des projets communs. Et de présenter une « interface » unique aux clients. Elle est abritée, à Paris, par Port Parallèle, une coopérative d’activités et d’emploi (CAE). Ses membres sont des « entrepreneurs salariés », sans liens hiérarchiques. « Au début, ça me faisait peur, confie Servan Ndjantcha (au premier plan sur la photo), directeur commercial d’Omnicité. Je ne connaissais pas du tout l’ESS et je me suis dit : comment vais-je manager des personnes qui ne sont pas employées ? Mais je me suis rendu compte que, quand les gens entrent dans une CAE, ils sont dans une optique de partage, de travail d’équipe. » Après quatre mois d’existence, le chiffre d’affaires devrait atteindre 50 000 euros à la fin de l’année. « C’est une solution d’avenir pour les jeunes talents, face à un monde de l’entreprise qui ne répond plus à nos aspirations », estime Servan Ndjantcha.

En 2010, une quinzaine d’associations et d’entreprises coopératives stéphanoises dans la culture (portant des projets allant du cinéma aux percussions en passant par un café-lecture) ont décidé de développer une offre de services mutualisés. Elles ont créé un « cluster » au sein d’une association, Culture et Coopération. L’objectif : créer un modèle coopératif d’un genre nouveau. Chaque organisation dispose d’une voix, quels que soient sa taille ou son statut. « Nous cherchons cette troisième voie entre l’associatif et le privé, confie Colin Lemaître (photo), coordinateur de la structure. Nous ne voulons pas aller vers un groupe économique intégré, mais développer une culture du « savoir faire ensemble » en respectant les spécificités de chacun. » L’association enregistre un chiffre d’affaires consolidé de 3 millions d’euros, emploie 50 salariés et 250 intermittents. « Comme tout le monde, nous cherchons à faire du profit, mais nos bénéfices sont redistribués aux salariés ou réinvestis. L’échelle des salaires est de 1 à 3,5 », explique Colin Lemaître. Rarissime dans l’économie classique, banal dans l’ESS.

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