Le président du groupe leader en France du secteur de l’économie sociale et solidaire analyse comment la loi PACTE a contribué à développer les liens entre économie sociale et économie classique. Jean-Marc Borello, qui a accompagné depuis les années 80 la montée de ces thématiques, plaide pour des indicateurs de performance et des mesures d’impact social et écologique, notamment définies en collaboration avec des laboratoires de recherche.
SOCIÉTAL.- Dans votre livre L’entreprise doit changer le monde publié en janvier 2019 aux Editions Débats Publics, vous appeliez l’entreprise à devenir le pivot de l’émancipation individuelle et de l’amélioration collective. La loi PACTE a-t-elle aidé les entreprises à être au rendez-vous et à revivifier leur relation avec les Français ?
Jean-Marc Borello.- Le rapport Notat-Senard en passant par la loi PACTE jusqu’à la crise que nous connaissons, ce sont pour moi trois accélérateurs du fait que l’entreprise doit évoluer. L’arrivée de la crise doit finir de convaincre ceux qui n’ont pas encore compris ce changement. La loi PACTE, c’est d’abord la contribution de l’État pour rendre les choses possibles et les faciliter, comme pour l’apprentissage et la formation. Ce n’est pas le rôle des pouvoirs publics de faire, c’est celui de l’entreprise, qui est la plus rapide et la plus agile pour faire évoluer les choses.