Tribune en soutien au cinéma La Clef

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Tribune en soutien au cinéma La Clef

Jean-Marc Borello, le président du Groupe SOS, aime œuvrer dans l’ombre. Très proche d’Emmanuel Macron, il est l’un des piliers du mouvement En marche. Pourtant il n’a pas pris de portefeuille gouvernemental pour poursuivre son action comme il l’entend, en évitant la lumière. Il veut « garder sa liberté d’entreprendre ». Sa grande entreprise est d’œuvrer pour un « capitalisme d’intérêt général », le titre d’un de ses livres. Il y arrive très bien.

L’une des chevilles ouvrières de ce nouveau capitalisme est le modèle de l’entrepreneuriat social dont le Groupe SOS représente la locomotive. Le groupe compte aujourd’hui 21.500 salariés, 550 établissements et 1.021 millions d’euros de chiffres d’affaire. Comment ont-ils fait ? Essentiellement, en engloutissant année après année, des associations en difficulté, en les réorientant (donc souvent en transformant leur objet associatif) sur des appels d’offre plus solides, c’est-à-dire répondant mieux aux attentes de l’État donc bien plus proche du rôle de prestataires de service que de trublions…

Le groupe s’appuie aussi sur un patrimoine immobilier d’importance évalué à 500 millions d’euros qu’il s’est constitué en achetant des bâtiments pour des projets sociaux, donc avec des subventions, mais également en récupérant, en même temps que les associations, leurs bâtiments, terrains… Les plus-values de certaines de ces reventes ont consolidé financièrement le groupe.

Surtout, en plaquant sur les associations, le modèle de l’entreprise, le seul capable de « changer le monde », un autre titre de livre de Jean-Marc Borello puisque pour lui le modèle associatif est dépassé. « Son modèle économique arc-bouté sur le principe non lucratif, apparaît à présent inadapté aux exigences actuelles et de moins en moins dépositaire de l’intérêt général », écrit-il. Le modèle à défendre est celui de l’entrepreneuriat social.

Pour cela, le patron du groupe SOS créé en 2010, le Mouvement des entrepreneurs sociaux (Le Mouves) devenu aujourd’hui le Mouvement impact France. Ce mouvement est devenu au fil des ans un puissant lobbying en faveur de l’investissement à impact social en France qui vise à transformer les actions écologiques, sociales mais aussi culturelles en investissements rentables.

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