La France, leader mondial… de la prolifération !

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La France, leader mondial… de la prolifération !

« Sortir du nucléaire » dénonce une conférence internationale à Paris pour la promotion du nucléaire

Les 8 et 9 mars prochain, Paris accueillera une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire, organisée avec le concours de l’OCDE. Ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA, son objectif affiché est de « promouvoir l’usage pacifique et responsable de l’énergie nucléaire », tout en dissuadant de se tourner vers des applications militaires.

• Le Réseau « Sortir du nucléaire » souligne la duplicité des autorités françaises. Celles-ci propagent une distinction artificielle entre un nucléaire civil « pacifique » et un nucléaire militaire à réserver à un club fermé.

Le nucléaire « civil » est un alibi facile pour camoufler l’enrichissement de l’uranium à des fins militaires. Cet enrichissement est en effet une étape indispensable pour fabriquer tant le combustible des centrales que la matière fissile des bombes. La communauté internationale elle-même reconnaît implicitement cette faille : pourquoi, sinon, s’offusquer de la volonté de l’Iran de posséder sa propre usine d’enrichissement ?

Enfin, rappelons-nous que la France a elle-même aidé certains Etats (Israël, Irak, Afrique du Sud) dans leurs tentatives pour se doter de la bombe [1]. A quelques mois de la révision du Traité de Non Prolifération, la tenue de cette conférence est une véritable provocation. Tant qu’il y aura des centrales, il y aura des bombes !

• Le Réseau « Sortir du nucléaire » dénonce les risques que la France fait courir au monde entier en cherchant à propager la technologie nucléaire.

De la pollution générée par les mines d’uranium à l’héritage empoisonné des déchets radioactifs, du risque permanent d’accident à la menace terroriste, le nucléaire représente un danger global.

Au-delà des risques majeurs qu’elle comporte, cette technologie est totalement inadaptée pour répondre aux grands enjeux énergétiques et environnementaux actuels, notamment l’épuisement des ressources et le changement climatique.

• Enfin, ce grand raout atomique n’est-il pas une tentative désespérée de faire oublier les difficultés de la filière nucléaire française ? En effet, malgré les discours de relance, la production d’électricité nucléaire mondiale est en déclin [2], et l’industrie nucléaire française en pleine déconfiture. Les chantiers de l’EPR connaissent des déboires permanents, et les investisseurs ne s’y trompent pas : le nucléaire est un puits sans fond !

Le Réseau « Sortir du nucléaire » appelle les Etats participants à la lucidité, et à se tourner vers d’autres options sûres et prometteuses (efficacité énergétique, énergies renouvelables) plutôt que vers une technologie dangereuse et coûteuse.

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